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Dermatologie :
Faut-il se fier aux applications ?

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L'application Iskin a été lancée par l'Institut Gustave Roussy en mai 2016.

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1527 - 13/09/2018

Des chercheurs de l’université de Birmingham, au Royaume-Uni, se sont penchés sur les avantages et les limites des applications mobiles destinées à surveiller les grains de beauté ou dépister un mélanome, qui sont de plus en plus nombreuses. Le fruit de leurs recherches a été présenté lors d’un congrès de dermatologie à Édimbourg, début juillet.

Certaines applications de télédermatologie (celles qui envoient l’image directement à un dermatologue) parviennent à diagnostiquer 88 % des cancers de la peau et 97 % des lésions bénignes. Un peu moins performantes, les applications qui utilisent l’analyse fractale ont permis de repérer 73 % des cancers de la peau et 83 % des lésions bénignes. Parmi les points faibles de ces outils, les chercheurs ont souligné le manque d’essais rigoureux et l’absence de dermatologues spécialisés dans les équipes qui les développent.

Une spécialiste interrogée par Le Figaro (le Pr Brigitte Dreno, chef du service de cancéro-dermatologie du CHU de Nantes) précise que la fiabilité de ces applications dépend en quelque sorte de son “expérience : l’algorithme est primordial. Plus il a d’images, plus il sera fiable”.

Il est intéressant de s’interroger sur la fiabilité de ces outils, qui seront de plus en plus utilisés si les déserts médicaux et les délais pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste continuent de croître.

(source : Le Figaro du 19 juillet 2018)

© D.R.

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