Originaire d'Italie, où il est utilisé depuis de nombreuses années, Manutech est un dispositif médical qui vient soutenir la rééducation, la mobilisation articulaire et la restauration fonctionnelle réalisées par les mains du kinésithérapeute.

Il se présente sous la forme d'une paire de gants tissés de fil d'argent reliés à un boîtier qui émet des microcourants électriques. L'utilisation de Manutech "associe 3 piliers : les connaissances cliniques du kinésithérapeute, ses mains et les microcourants (de l'ordre du micro Ampère, soit la même intensité que le courant dans nos cellules), ce qui permet de créer un phénomène de biostimulation et de biorésonnance", explique Loïc Ruaud, co-gérant de Safim-Solutions, la société qui commercialise cet appareil (lire l'encadré ci-dessous). "Cela favorise la régénération d'ATP (et donc la synthèse des protéines). On va à peu près 500 % plus vite que la nature et 200 % plus vite que si le kinésithérapeute utilisait un laser."

"Manutech améliore le travail manuel, en permettant au thérapeute de travailler plus en profondeur. Il agit sur le tissu conjonctif, le système veineux, le système lymphatique et le muscle. De cette façon, le thérapeute peut atteindre son résultat plus rapidement", assure Loïc Ruaud.

Prenons un exemple précis : lorsqu'il réalise un drainage sur un membre atteint de lymphoedème, le kinésithérapeute "promène la lymphe, qui n'est pas contractile. S'il utilise le Manutech, les courants provoquent une contraction artérielle et veineuse, et le travail se poursuit plus rapidement que si le kinésithérapeute utilisait simplement ses mains". Concrètement, le patient sent de petites décharges électriques, et "dès la fin de la séance, il perçoit des résultats : sensation de légèreté, plus grande liberté de mouvement, et son bras ou sa jambe aura déjà commencé à dégonfler".

Sur la photo ci-dessous, on voit le résultat obtenu après 3 semaines de traitement avec Manutech, à raison d'une séance hebdomadaire (on peut aller jusqu'à 2).

Il faut travailler sur tout le membre et pas seulement là où il y a une douleur ou une lésion. Le mouvement est lent, "ce qui diffère de certaines techniques classiquement utilisées par le kinésithérapeute".

Les champs d'application sont nombreux : "Cicatrisation (superficielle ou profonde), pathologies inflammatoires et musculo-squelettiques, traumatologie, récupération et préparation physique avec des sportifs (par exemple pour le drainage des membres inférieurs et donner à l'athlète une sensation de légèreté", énumère le gérant de Safim-Solutions. On peut aussi utiliser cet appareil en esthétique, car les microcourants ont des vertus anti-âge et amincissantes.

Dans le traitement d'une cicatrice, "Manutech est intéressant car il ne suscite aucune inflammation, ce qui en fait un outil très complémentaire du Cellu M6, par exemple, pour lever les adhérences", argumente Loïc Ruaud.

Besoin d'une formation spécifique

Pour utiliser le Manutech à bon escient, il vous faudra suivre une formation de 4 jours, 2 pour la formation initiale, 2 pour devenir un "expert" dans un domaine d'application : traitement des lymphoedèmes, kinésithérapie du sport, traitement des cicatrices, esthétique… Le spectre des applications est large. Cette formation est comprise dans le prix d'achat de l'appareil.

L'utilisateur choisira entre 4 programmes :

- Biostimulant
- Décontracturant
- Drainage
- Micro-angiogenèse

L'appareil calcule tout seul l'impédance tissulaire. Il fonctionne sur batterie. Celle-ci peut tenir 1 journée, soit 4 à 5 h de soins.

Sous les gants en fil d'argent, il faut enfiler des gants en nitrile pour isoler le kinésithérapeute des courants. À la fin de la séance, il doit se laver les mains avec les gants en fil d'argent, qui seront réutilisés avec d'autres patients. Le fabricant recommande d'en changer toutes les 100 séances.

©Safim-Solutions