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Professionnels de santé : évolution des mesures d'isolement

©BlackJack3D

Sophie Conrard
- 6 janvier 2022

Le 2 janvier, le ministère de la Santé a annoncé de nouvelles mesures d'isolement et de quarantaine des soignants testés positifs au Covid-19, afin d'éviter de désorganiser encore plus le système de soins. Voici les nouvelles consignes.

Partant du principe qu'un professionnel de santé a un schéma vaccinal complet, s'il est positif, il devra s'isoler 7 jours, mesure qui pourra être levée au bout de 5 jours en cas de test antigénique ou PCR négatif. S'il est cas contact, il n'a plus besoin de s'isoler mais devra effectuer plusieurs tests antigéniques ou PCR pour s'assurer qu'il reste négatif : à J0, J+2 et J+4.

Précisons qu'avec un schéma vaccinal incomplet, si un professionnel de santé est positif, il devra s'isoler 10 jours, mesure qui pourra être levée au bout de 7 jours en cas de test antigénique ou PCR négatif. S'il est cas contact, il doit s'isoler 7 jours à l'issue desquels son confinement pourra être levé avec un test antigénique ou PCR négatif.

Toutes les personnes ayant un test antigénique ou PCR négatif peuvent se rendre en pharmacie pour récupérer les autotests nécessaires.

Rappelons que pour les soignants, la 3e dose de vaccin deviendra obligatoire à partir du 30 janvier 2022.

Pour les salariés asymptomatiques, l'activité en présentiel est autorisée

Le ministère de la Santé et le Haut conseil de la santé publique (HCSP) ont décidé d'autoriser l'activité en présentiel des professionnels du sanitaire et du médico-social (y compris les aides à domicile) contaminés par le Covid-19, à condition qu'ils soient asymptomatiques. Ceci pour éviter de désorganiser encore plus un système de santé déjà très bousculé.

Il s'agit d'une mesure dérogatoire aux contraintes d'isolement habituelles. « À titre exceptionnel, en cas de risque avéré et immédiat portant sur la sécurité des patients oud es résidents ou sur la continuité d'accompagnement et de prise en charge dans les établissements, il pourra être dérogé à l'éviction d'un professionnel de santé détecté positif et asymptomatique nécessaire à la continuité des prises en charge », précisait le ministère de la Santé dans un message d'alerte rapide sanitaire (mars) le 2 janvier.

Cette dérogation n'est possible qu'en dernier recours et soumises à plusieurs conditions :

- avoir cherché des solutions alternatives qui, une fois mises en œuvre, s'avèrent insuffisantes pour maintenir une qualité et une sécurité des soins suffisantes pour le patient et l'offre de soins urgents ;

- avoir conduit une analyse bénéfices/risques collégiale pour les patients et les professionnels ;

- avoir informé l'ARS de la situation, en justifiant des 2 conditions ci-dessus ;

- avoir défini les postes de ces personnels positifs asymptomatiques en dehors de la prise en charge de patients à risque de formes graves du Covid-19 ou en situation d'échec vaccinal.

Si un service manque cruellement de personnel, cette dérogation peut être étendue aux soignants positifs dits pauci-symptomatiques, c'est-à-dire sans aucun symptôme respiratoire des voies aériennes supérieures à l'origine d'une toux ou d'éternuements, qui seraient synonymes de forte excrétion virale.

Les cas contacts ne sont pas obligés de s'isoler.

 

(avec Hospimedia)

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