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La FFMKR propose de s'appuyer sur les kinésithérapeutes pour soulager les urgences

Sophie Conrard
- 21 juin 2022

Dans le cadre de la "mission flash" sur les urgences confiée par Emmanuel Macron au Dr François Braun, la FFMKR a formulé 3 propositions destinées à améliorer l'accès aux soins, pouvant être appliquées immédiatement.

"Les 77 000 kinésithérapeutes libéraux répartis sur l'ensemble du territoire français sont une force pour le système de santé. 81 % des Français ont un kinésithérapeute dans la commune où ils résident", rappelle la Fédération, pour qui "cette présence territoriale homogène permet de répondre en partie aux problématiques rencontrées par l'hôpital, plus particulièrement dans les services d'urgences, ainsi qu'aux difficultés d'accès aux soins en ville liées à la pénurie de médecins libéraux".

Elle propose donc 3 solutions pour soulager les urgences :

  1. Déverrouiller l'accès direct pour la traumatologie courante en permettant, dans un cadre dérogatoire mis en place dès cet été, un accès direct pour la traumatologie courante, sans passer par d'inutiles et chronophages expérimentations. "L'entorse de cheville représente 7 à 10 % des pathologies traitées chaque jour dans les services d'urgences hospitaliers, sans parler des lombalgies : l'accès direct au kinésithérapeute permettrait d'éviter près de 10 000 passages quotidiens aux urgences, et offrira aux patients une prise en charge immédiate", argumente la FFMKR ;
  2. Accélérer la prescription des kinésithérapeutes en publiant immédiatement les textes d'application de la loi Rist du 26 avril 2021, qui autorise les kinésithérapeutes à renouveler les ordonnances et à prescrire des produits de santé (paracétamol, AINS…). Ces prescriptions soulageront les cabinets médicaux saturés par le manque de médecins ;
  3. Intégrer les kinésithérapeutes aux services d'urgences et à la permanence des soins, "en leur confiant la régulation, le tri et la réorientation des patients souffrant de pathologies musculosquelettiques". Cela permettrait à la fois "d'éviter certains passages aux urgences, de réduire les délais d'attente et de libérer du temps médical".

Nous verrons si le futur ministre de la Santé est sensible à ces propositions.

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