Les mille visages du métier

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1676 - 22/05/2025
Qu’est-ce qui pousse un jeune diplômé à s’installer en tant que libéral aujourd’hui ? Alors que l’Unapl craint pour la survie de ce mode d’exercice, en particulier pour les professionnels de santé (lire p. 4), il séduit toujours 85 % de la profession. Il faut dire qu’il y a mille façons d’être kinésithérapeute libéral : seul ou en groupe, en ville ou à la campagne, en cabinet, à domicile exclusivement pour certains, en Ehpad, en intervenant auprès d’un club sportif, en proposant des séances collectives de sport santé ou d’école du dos… La liste de tout ce que vous pouvez faire est longue. Chacun trouvera son bonheur et construira son parcours selon ses préférences, ses rencontres, ses souvenirs de stages.
Il y a mille manières de pratiquer la kinésithérapie.
Certains masseront beaucoup, d’autres jamais. Certains se spécialiseront, se passionneront pour un domaine de la rééducation, quand d’autres resteront généralistes pour répondre à toutes les demandes de soins. Certains continueront à se former souvent, d’autres ne profiteront même pas du budget qui leur est alloué au titre du DPC. Certains s’équiperont de machines dernier cri ou aménageront de vastes locaux avec un gymnase, une balnéothérapie, une salle pour des cours collectifs. D’autres se contenteront de l’espace disponible dans une ville où l’immobilier est cher. Certains réaliseront des bilans pointus et détaillés, d’autres oublieront de les facturer. N’opposons pas les styles ! Il n’est pas interdit de changer d’avis. Au cours de sa carrière professionnelle, un kinésithérapeute mûrit.