Des chercheurs canadiens du McGill University Health Centre à Montréal ont développé un logiciel et une application pour aider les médecins à déprescrire des médicaments potentiellement inappropriés chez les résidents d'Ehpad.

Des chercheurs canadiens du McGill University Health Centre à Montréal ont développé un logiciel et une application pour aider les médecins à déprescrire des médicaments potentiellement inappropriés chez les résidents d’Ehpad. Ils ont publié les résultats d’une étude évaluant l’efficacité de leur dispositif dans le JAMA Network Open. Elle a été menée auprès de 5 établissements et 1 228 résidents au total. 59 % recevaient au moins un médicament potentiellement inapproprié. Les plus fréquents étaient les inhibiteurs de la pompe à protons (55,6 % des résidents), les anticoagulants (37,1 %) et les benzodiazépines ou hypnotiques sédatifs (39 %). Grâce à l’application, un ou plusieurs ont été déprescrits chez 36,4 % des patients, alors que durant la phase initiale de l’étude, sans cet outil, des médicaments n’ont été déprescrits que chez 12,7 % des patients. Cet outil électronique d’aide à la décision peut donc être intégré à la routine clinique des Ehpad pour favoriser la déprescription de médicaments potentiellement inappropriés.

Ceux-ci sont souvent prescrits aux personnes âgées polypathologiques chroniques dont le traitement n’est pas souvent réévalué, et cela augmente le risque d’événements indésirables : chutes, fractures, hospitalisations, troubles cognitifs.

Il est toutefois apparu que les chutes ont été significativement plus fréquentes durant cette étude. Mais les chercheurs estiment qu’elles s’expliquent par une moins forte sédation des résidents, qui sont donc plus mobiles.

Par Sophie Conrard (avec APM news)

© apomares/Istock/Getty ImagesPlus