Patients douloureux chroniques :
Améliorer l'accès aux soins
Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1688 - 18/12/2025
À l'occasion du congrès annuel de la SFETD (Société française d'étude et de traitement de la douleur), du 26 au 28 novembre, les médecins algologues libéraux ont appelé leurs pairs hospitaliers et la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) à travailler ensemble pour améliorer l'accès aux soins des patients douloureux chroniques, en développant notamment des structures de prise en charge dans le secteur privé.
À l’occasion du congrès annuel de la SFETD (Société française d’étude et de traitement de la douleur), du 26 au 28 novembre, les médecins algologues libéraux ont appelé leurs pairs hospitaliers et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) à travailler ensemble pour améliorer l’accès aux soins des patients douloureux chroniques, en développant notamment des structures de prise en charge dans le secteur privé. 20 % des adultes sont concernés par des douleurs chroniques modérées à sévères en France. Il existe 243 structures douleurs chroniques (SDC), ainsi que des consultations et centres non labellisés. Mais cette offre ne suffit pas à prendre en charge tous les patients qui en ont besoin. Seul 1 sur 5 obtient un rendez-vous, avec des délais variant de 3 à 8 mois selon les régions.
Les douleurs post-chirurgicales représentent la 2E cause de douleurs neuropathiques et 20 % des consultations en SDC. Or deux tiers des interventions chirurgicales sont réalisées dans le privé, alors que ce secteur n’abrite que 18 % des SDC et 2 % des centres d’études et de traitement de la douleur (CETD).
L’une des causes du problème réside dans le fait que l’algologie n’est pas une spécialité de médecine. De nombreux actes ne sont pas codés dans la nomenclature et sont mal rémunérés, ce qui n’incite pas les médecins à prendre en charge la douleur. L’algologie est moins rentable que la médecine générale. Et pour un anesthésiste, il est plus lucratif de faire de l’anesthésie que de soulager la douleur. Il serait judicieux de reconnaître l’algologie comme une spécialité à part entière et développer sa pratique en libéral.
Par Sophie Conrard (avec APM news)