L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

Une histoire de nombre

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1431 - 21/01/2016

Chacun a son idée pour fêter les 70 ans du diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute. Le président du syndicat FFMKR du Puy-de-Dôme en a eu une qui me plaît bien. Membre de l’association Kinés du monde depuis des années, il a lancé un appel au don symbolique : donnez 0,70 € (c’est évidemment un minimum, vous êtes libres de multiplier ce montant à votre guise) et faites passer le mot autour de vous, si possible à 70 personnes. En tenant compte de vos patients, vous y parviendrez sans difficulté. Cette idée me plaît parce qu’elle est tournée vers l’autre, loin de l’autocélébration nombriliste à laquelle on pourrait céder facilement… C’est pourquoi nous avons souhaité la mettre à l’honneur dans nos pages cette semaine (p. 12). Si de votre côté vous avez des idées similaires pour saluer l’événement, n’hésitez pas à nous en parler !

Cette semaine, nous vous proposons aussi une analyse détaillée de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 (en tout cas des points qui vous concernent). À commencer par l’abaissement de votre taux de cotisation assurance maladie pour l’aligner progressivement sur celui des professionnels affiliés au RSI, ce qui revient en réalité à instaurer une nouvelle taxe de 3,25 % que n’auront pas à payer ces derniers… Et surtout, la loi grave dans le marbre le principe d’un conventionnement sélectif fondé sur des critères géographiques, ce qui débouchera probablement sur de nouvelles mesures de régulation démographique dans le cadre du prochain avenant à votre convention. Certains (dans les grandes agglomérations) y sont favorables, d’autres beaucoup moins. Nous ferons place au débat dans ces colonnes.

Dans cette perspective, je vous invite à jeter un œil aux statistiques publiées par la Drees sur les étudiants en IFMK, qui montrent une nette hausse du nombre de diplômés depuis 1996 (auquel il faut ajouter les étrangers qui viennent exercer en France). “On a toujours besoin de kinés, nos cabinets sont pleins”, me direz-vous. La plupart, oui. En tout cas pour l’instant. Mais cela ne durera peut-être pas toujours.

© D.R.

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