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Négociations conventionnelles : ça s'annonce compliqué

Jean-Pierre Gruest

Très attendue, la séance d'ouverture des négociations conventionnelles s'est tenue le 16 décembre, au siège de l'assurance maladie, à Paris, avec les représentants des deux syndicats représentatifs de la profession (FFMKR et UNSMKL), en vue de signer un avenant n°5 à la convention du 3 avril 2007. D'ici le 30 mars, date à laquelle cette signature est programmée, les partenaires conventionnels auront seulement cinq réunions pour trouver un terrain d'entente entre les revendications des masseurs-kinésithérapeutes et ce que veut l'assurance maladie

D'emblée, Nicolas Revel, le directeur de la Cnamts, a réaffirmé les quatre grandes orientations déterminées par le conseil de l'Uncam, en insistant sur le fait que la régulation démographique, pour améliorer l'accès aux soins, et le travail sur la nomenclature seraient les deux enjeux majeurs des prochaines discussions. "Notre NGAP est considérée comme trop compliquée, peu lisible, avec trop d'actes, trop de cotations, donc l'assurance maladie veut mettre en place une nomenclature descriptive qui permette de mieux appréhender et connaître notre activité", explique Jean-Michel Dalla Torre, secrétaire général en charge de la vie conventionnelle à la FFMKR, qui espère que ces travaux ne déboucheront pas sur davantage de "flicage" et de contrôle. "Nous en saurons plus le 17 janvier, date à laquelle ce sujet sera abordé", affirme-t-il.

Par contre, pas besoin d'attendre si longtemps concernant la question tarifaire : Nicolas Revel a d'office affirmé qu'aucune augmentation globale de la lettre-clé n'était prévue et que seuls certains actes à forts enjeux de santé publique seraient revalorisés, en l'occurrence ceux portant sur l'AVC et la BPCO. "Inacceptable" pour la FFMKR qui explique que "les actes ciblés ne représentent que 10 % de notre activité. Il sera donc nécessaire de définir un cadre plus large". Celle-ci n'envisage pas non plus "d'accepter des propositions sur la démographie sans réelle contrepartie financière. D'autant que le problème du numerus clausus, contourné par les arrivées de professionnels à diplômes étrangers, ne sera pas abordé lors de ces négociations, comme l'a affirmé Nicolas Revel".

Faut-il donc considérer que tout est écrit d'avance, surtout si l'on considère le calendrier contraint ? "Ces négociations s'engagent mal" a reconnu la FFMKR qui, avec l'UNSMKL, a néanmoins promis de "tout faire pour faire bouger les lignes et obtenir les revalorisations attendues pour faire aboutir nos revendications".

 Plus d'informations sur ce sujet dans le Ka du 5 janvier !

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