Voici venue la fin de cette année écoulée au rythme des vagues de Covid-19. Des vagues, c’est bien l’impression qui subsiste : on croit qu’on s’habitue, on prend confiance avec l’arrivée des vaccins, et puis on replonge la tête sous l’eau, à la vague suivante… J’ai participé, au début du mois, au colloque annuel de la formidable association SPS (Soins aux professionnels de la santé – lire p. 12 à 15 et voir p. 28) et j’ai pu constater l’état de profond épuisement, voire pire, dans lequel se trouvent les soignants. Les hospitaliers n’ont jamais eu le temps de reprendre leur souffle depuis mars 2020, les libéraux se sentent isolés et négligés, et les étudiants souffrent à la fois de la crise et d’être encadrés par des professionnels eux-mêmes en souffrance. Même ceux qu’on croit les plus solides sont ébranlés. Malgré la distance imposée par la visioconférence (Covid oblige), il y avait ce jour-là une tension et une émotion très fortes, déstabilisantes.

Comment, dans ces conditions, se préparer à la nouvelle année ? Faut-il faire l’autruche et prendre quelques jours de congés pour démarrer de façon légère, si possible, ou enchaîner en serrant les dents, la tête dans le guidon ? Je n’ai pas la recette miracle. Je vous souhaite toutefois, autant que possible, de joyeuses fêtes de fin d’année et vous retrouverai avec plaisir le 13 janvier. Préparez-vous car nous avons un calendrier chargé en 2022 : négociations conventionnelles, élection présidentielle, élections à la Carpimko… L’intersyndicale des Libéraux de Santé organisera un débat avec les candidats à la présidentielle en mars, afin d’anticiper la prochaine loi de santé. Et qui sait, peut-être 2022 sera-t-elle l’année de l’extinction du Covid-19 ?