Je ne suis pas à l’abri d’une contradiction : dans le dernier numéro, je vous proposais un dossier sur le cabinet éco-responsable, avec des conseils pour réduire votre empreinte carbone ou celle de vos patients… et aujourd’hui je vous livre un dossier sur l’intelligence artificielle, qui fonctionne grâce à une consommation d’énergie colossale ! (Sans parler de son coût financier…) Rassurez-vous, rien ne vous oblige à l’utiliser au quotidien. Mon objectif, avec cet article, est plutôt de vous donner des clés et vous informer sur le sujet. Car vous ne pouvez pas ignorer totalement ses progrès, au risque d’être bientôt complètement dépassés. Or vous pourriez être un jour amenés à l’utiliser, ou à en discuter avec un patient. Ce serait dommage d’être bloqués par ignorance, non ?

Par le plus grand des hasards, nous avons finalisé ce dossier pendant qu’était organisé à Paris le “Sommet pour l’action sur l’IA”, les 10 et 11 février. À la fin de cet événement, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, n’a pas promis la révolution mais “une évolution”. Convaincu que “l’IA peut aider les professionnels de santé à retrouver du sens au travail”, il a évoqué 4 axes de développement : la prévention, en rendant chacun acteur de sa santé ; libérer du temps aux soignants pour qu’ils puissent se concentrer sur le soin et les échanges avec les patients ; améliorer l’accès aux soins ; et le développement des usages, grâce à “un modèle économique durable sur la base de gains d’efficience”. Tout ça de manière éthique, a-t-il promis. C’est effectivement l’une des principales questions qui se posent quand on touche à la santé.