Les maladies chroniques, les cures thermales, la perte d’autonomie, les arrêts maladie, les transports sanitaires, certaines hospitalisations… Tous ces postes de dépenses de l’assurance maladie risquent de subir un coup de rabot l’an prochain. C’est ce que préconise la Cour des comptes dans une note diffusée le 14 avril. Elle encourage par ailleurs à miser sur l’ambulatoire autant que possible, sur la prévention, à transférer certaines dépenses aux mutuelles, à réduire les hospitalisations des personnes âgées et favoriser leur prise en charge en ville. L’assurance maladie a également dans son viseur la hausse de la prévalence des maladies chroniques. Son directeur général, Thomas Fatôme, a annoncé que le prochain “rapport charges et produits”, document qui sert de base technique et budgétaire à l’élaboration du PLFSS, intégrerait une modélisation des dépenses liées aux maladies chroniques à l’horizon 2030-2035. “On ne va pas avoir de très bonnes surprises”, a-t-il prévenu. Il faut dire que chaque année, 100 000 à

200 000 personnes supplémentaires sont concernées par des pathologies chroniques comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires, qui représentent déjà plus des deux tiers des dépenses de l’assurance maladie…

Puisqu’on parle argent, nous vous proposons dans ce numéro “spécial financement” deux dossiers pour vous guider dans vos démarches si vous avez besoin d’un financement pour vous installer ou équiper votre cabinet, par exemple (lire p. 10 à 13), et dans votre déclaration de revenus, puisque c’est la période (lire p. 14 à 17). Permettez-moi d’attirer aussi votre attention sur notre entretien avec une cardiologue (p. 8-9) qui alerte sur l’inégalité de prise en charge de l’infarctus du myocarde chez les femmes en France. Vous pouvez contribuer à changer les choses en sensibilisant vos patientes !