Parce que "le bon usage de l'IA générative en santé se fait AVEC le professionnel", la Haute autorité de Santé (HAS) propose 4 lignes directrices à l'attention des professionnels de santé : A pour "apprendre", V pour "vérifier", E pour "estimer" et C pour "communiquer". Elles "peuvent être mises en place facilement" sur le terrain, insiste la HAS.

Un soignant doit d’abord “s’approprier le fonctionnement et l’utilisation du système d’IA générative” : se renseigner sur la fiabilité des sources, sur la confidentialité des données personnelles et de santé, s’interroger sur ses besoins pour s’orienter vers un système adapté, faire des tests, énumère la Haute autorité. Ensuite, il doit “vérifier la pertinence de son usage, la qualité de sa requête et contrôler le contenu généré”. Par exemple il ne doit pas partager d’informations confidentielles. Et il “doit conserver une part de pratique réalisée sans l’IA”, insiste la HAS. En outre, le professionnel doit “estimer au fil du temps la qualité et l’adéquation aux besoins du système d’IA générative” qu’il utilise, en réinterrogeant régulièrement la pertinence de ses usages notamment. Enfin, il doit communiquer, “échanger avec son écosystème dans une démarche d’amélioration continue”. Par exemple, “il échange dans un langage adapté avec son patient ou son accompagnateur autour de l’usage du système d’IA”, “il favorise le retour d’expérience avec d’autres utilisateurs afin de ne pas rester seul devant ces outils”, etc.

Ces conseils sont rassemblés dans un guide intitulé Premières clés d’usage de l’IA générative en santé, qui constitue la première brique d’un “cadre de confiance” que la HAS est en train de constituer sur les technologies numériques et systèmes d’IA à usage professionnel. L’objectif est d’encourager “une utilisation éclairée et responsable de ces technologies”.

© Panya Mingthaisong/Istock/Getty ImagesPlus