Au début, seuls les plus “branchés” d’entre vous en avaient. Aujourd’hui, il est courant d’en voir dans les cabinets de kinésithérapie, et elles ne sont plus l’apanage des kinés du sport. De fil en aiguille, à force de pratique et d’études, vous avez identifié une série de pathologies pour le traitement desquelles elles sont quasiment incontournables, et d’autres pour lesquelles elles peuvent également avoir un intérêt, en complément d’autres techniques de l’arsenal thérapeutique. Vous avez aussi décelé leurs limites. D’année en année, les indications pour les ondes de choc se sont élargies, mais aussi considérablement affinées, et c’est ce que nous vous invitons à découvrir dans notre rubrique Formation continue cette semaine.

Jeudi dernier, une onde de choc – si vous me permettez cette transition un peu artificielle – s’est rapidement propagée chez les professionnels de santé : Marisol Touraine a formé quatre groupes de travail pour plancher sur la future loi de santé… auxquels n’ont été conviés que les médecins. Doit-on en déduire que l’avis des autres professions de santé, médicales et paramédicales, ne l’intéresse pas ? Que sa vision et ses projets pour le système de santé de demain reposent uniquement sur le médecin traitant ? Ou encore que le texte est déjà écrit et qu’elle n’est pas disposée à le modifier d’un iota ? C’est l’impression que beaucoup ont eu. Peut-être la ministre dissipera-t-elle ces craintes dans les jours à venir.

En attendant, elle a prononcé ses traditionnels “voeux au monde de la santé” devant un parterre composé exclusivement de personnalités du monde hospitalier… et de quelques médecins libéraux qui avaient eu la chance de recevoir un carton d’invitation. À part eux, aucune organisation représentative des libéraux de santé n’a été conviée, pas même le président de l’UNPS, qui aurait pu les représenter tous – si c’était une question de place dans la salle ou de budget pour les petits fours… Bizarre, vous avez dit bizarre ?