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L'avenant 7 tombe à l'eau

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Sophie Conrard
- 17 janvier 2023

Le syndicat Alizé ayant décidé hier soir de s'y opposer, rejoignant le SNMKR, l'avenant 7 ne s'appliquera pas. La profession se trouve donc privée des nombreuses revalorisations qui avaient été négociées pied à pied pendant près d'un an.

C'est une immense déception pour la FFMKR, qui avait signé cet avenant le 16 décembre dernier, conformément au vote de ses adhérents. Bien sûr, ce texte ne résolvait pas toutes les difficultés de la profession, mais il s'accompagnait d'une série de revalorisations significatives (pour le détail, cliquer ici), avec environ 7 000 € de revenus supplémentaires par an et par kinésithérapeute. Au total, 530 millions d'euros avaient été mis sur la table par la Cnam.

Les étudiants se retrouvent le bec dans l'eau

Envolé aussi le groupe de travail sur le coût des études, qui avait démarré la semaine dernière. Pour les IFMK publics, ça ira puisque François Braun doit très bientôt fixer, par arrêté, le tarif d'une année dans ces établissements. Pour les étudiants des IFMK privés, tout espoir a disparu, alors que l'avenant 7 prévoyait d'ouvrir des travaux en vue d'une convergence des tarifs et d'une prise en charge des frais de formation des étudiants afin d’aboutir, au final, à des études au tarif universitaire. Plusieurs options étaient envisagées, notamment le déploiement de contrats de type contrat d'engagement de service public (CESP). Une enveloppe de 40 millions d'euros avait même été sécurisée pour les étudiants des IFMK privés, si aucune solution n'était trouvée à court terme. Tout cela tombe aux oubliettes.

Aucun espoir de rouvrir les négociations

Soyons très clairs : contrairement à ce qu'affirment certains, les négociations sont bel et bien closes, et pour longtemps. "Thomas Fatôme négocie actuellement avec les médecins, ce qui risque de durer, puis il s'occupera des dentistes, puis des pharmaciens. Il y a des risques que l'enveloppe qui avait été assurée pour notre profession soit utilisée pour les uns et/ou les autres. C'est seulement s'il reste quelque chose, à la fin de tout ça, que les kinésithérapeutes pourront essayer de rouvrir des négociations", explique Sébastien Guérard, très déçu (lire ici la réaction de la FFMKR).

Plus grave : la profession court le risque de se voir imposer des contraintes démographiques par le biais d'une loi, sans aucune des contreparties financières qui avaient été négociées dans l'avenant 7. Le Gouvernement comme la Cnam sont en effet décidés à tout faire pour que l'offre de soins de kinésithérapie soit mieux répartie.

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