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Le CNR bien vieillir a rendu ses conclusions, le ministre va réformer le grand âge

Table ronde organisée hier au ministère avec les 6 pilotes des 3 chantiers du CNR consacré au bien vieillir : Martine Gruère, Yann Lasnier, Florence Thibaudeau-Rainot, Luc Broussy, Myriam El Khomri et Dafna Mouchenik. ©Valérie Lespez/APM news.

Sophie Conrard (avec APM news)
- 5 avril 2023

Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, a dévoilé hier les grandes lignes de sa réforme du grand âge, lors d'une conférence au ministère de la Santé.

Elle sera constituée de 3 "briques" : la proposition de loi sur le bien vieillir qui est actuellement examinée en commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale (les débats en séance publique se tiendront du 1 au 13 avril), un plan d'action qui sera présenté début juin (avec d'autres propositions qui ne relèvent pas de la loi), et les lois de financement, en particulier le PLFSS pour 2024 qui pourra aborder le reste à charge en Ehpad, "la simplification du modèle de financement et de la gouvernance de ces établissements" et le rôle des complémentaires.  C'est le résultat des travaux du conseil national de la refondation (CNR) sur le bien vieillir, qui est le premier à rendre ses conclusions après 6 mois de débats, 1 000 personnes auditionnées et plus de 5 000 contributions recueillies en ligne.

La proposition de "loi portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France" n'est qu'un élément d'une réforme qui doit "parachever la création de la 5e branche de la Sécurité sociale", a précisé le ministre. Elle s'articulera autour de 4 axes, a listé le ministre : "simplifier la vie des personnes âgées, de leurs familles et de ceux qui en prennent soin", "repérer l'isolement social et mieux prévenir la perte d'autonomie", "simplifier l'accès aux services publics et à l'offre", "lutter contre les maltraitances et moraliser le secteur du grand âge".

Concernant le 3e axe, Jean-Christophe Combe a reconnu "la complexité, le maquis de sigles, les parcours chaotiques entre l'hôpital, le domicile et l'Ehpad, la fracture numérique" auxquels sont généralement confrontées les personnes âgées et leurs proches. Face à ces difficultés, il souhaite mettre en place, avec les départements, "un service local de l'autonomie" qui sera comme un "guichet unique" avec pour vocation d' "organiser des réponses claires pour les personnes en perte d'autonomie : un numéro unique, des points d'information physiques, une réponse coordonnée sur tout le parcours".

Le ministre a eu un mot pour "les professionnels du domicile dont la compétence et l'engagement sont connus, mais qui doivent être davantage reconnus", tels que les prestataires de soins à domicile (PSAD). Il a évoqué la création d'une carte professionnelle. Une expérimentation sera menée dans le cadre de la loi sur le bien vieillir.

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