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À Boulogne-Billancourt (92) : Le «Café du Théâtre» : gourmand et élégant

Damien Regis
Kiné actualité n° 1382 - 20/11/2014

Il se distingue parmi les nouveaux bistrots chics, dont beaucoup ne font que cacher la misère d'anciennes brasseries derrière un décor "tendance". Au Café du Théâtre, à Boulogne, le plaisir est d'abord dans l'assiette.

Sa proximité immédiate de Paris et le caractère un rien provincial et bon genre de ce quartier de Boulogne sont des atouts importants pour le tout nouveau Café du Théâtre, situé face au célèbre théâtre de l’Ouest parisien. Mais, en quelques semaines, c’est bien sa carte alléchante qui explique le succès de ce nouveau restaurant, repris par l’attachant Augustin Grisoni, le patron des deux célèbres “Villa corse” de la capitale. 

“Demandez le programme !” 

La décoration est moderne, jeune, soignée, d’inspiration Directoire. C’est chaleureux et l’on s’y sent bien. Dommage qu’il n’y ait que des tables rondes pour deux personnes car cette disposition fait qu’un repas à quatre ou plus manque un peu de convivialité. 

Ici, il faut demander le “programme” et non la carte. Et c’est le chef Ken Tomkowiak qui règle les partitions en cuisine. Le “semainier” offre chaque jour un plat à19€: ravioles à la ricotta et crème de parmesan le lundi, belle blanquette de veau à l’ancienne le mercredi, demi-poulet Label Rouge rôti au thym avec purée maison le week-end... 

Parmi les entrées (11 à 16 €), on peut choisir une poêlée de champignons avec un œuf de poule mollet frit et espuma de lard paysan, un vol-au-vent de gambas et petits légumes avec une bisque safranée, un tartare de bar et avocat mariné au combawa, ou de succulentes petites sardines de Galice sur du pain grillé. 

Des desserts très réussis 

Pour le plat principal, il y a “à l’affiche” (entre 19 et 29 €) : une selle d’agneau en croûte d’herbes avec rattes du Touquet, petit pois et lardons, un filet de bœuf de Salers (250 g) avec une sauce poivre et des frites maison, un beau macaroni aux gambas et sa bisque truffée, ou un excellent dos de cabillaud rôti à la sauce vierge avec une bonne purée truffée. Il y avait ce jour-là une merveilleuse côte de veau pour deux, impeccablement cuite rosée, avec une purée aux truffes. Quant aux desserts (9 ou 10 €), ils contribuent à la réputation de la maison. Il y a notamment un Paris-Brest revisité (avec une crème mousseline au Nutella) qui est une parfaite réussite. On trouve aussi une “brioche perdue” avec une glace à la vanille de Tahiti, une tarte fine aux pommes avec sa quenelle de glace vanille et sauce caramel, et même un superbe riz-au-lait. 

Pour accompagner tout cela, la maison propose de sympathiques vins au verre dans les trois couleurs et aussi un vin du mois, en blanc et en rouge. La carte est alléchante, avec des bouteilles à prix correct et d’autres qui s’envolent un peu. 

Proche de l’excellence Côte-Rôtie 2010 “brune et blonde” de Vidal-Fleury 

Avec l’expérience qui est la sienne, celle de la plus vieille maison des Côtes-du-Rhône encore en activité, Vidal-Fleury touche à la perfection avec cette cuvée 2010 de sa Côte-Rôtie “brune et blonde”. Soit deux origines pour un même vignoble:la côte blonde au Sud-Ouest (avec des sables argileux) et la côte brune au Nord-Est (dont les sols issus de micaschistes sont riches en oxyde de fer et en manganèse).
Vendangés manuellement en octobre, donc après avoir emmagasiné tout le soleil de l’été, le raisin est trié manuellement dans le vignoble, puis à son arrivée dans les chais. Après une longue macération, qui lui donne cette exceptionnelle concentration, les jus fermentent de façon malolactique. Puis suit un élevage sur lies de trois ans en fûts de chêne et en foudres avant un vieillissement en bouteille de six mois. Puis arrive le moment de la commercialisation. C’est un vin de garde par nature. Le millésime 2010 de cette Côte-Rôtie présente une belle robe rouge très dense avec un nez complexe de fruits rouges suivi de notes de violette, de poivre et d’olive noire... Mais la bouche est souple et fraîche, concentrée et équilibrée, avec une jolie persistance.
Ce vin est le parfait compagnon d’une belle côte de bœuf grillée, d’un civet de marcassin ou d’un lièvre à la Royale. Et pourquoi pas d’un bon bœuf mode aux carottes de sable. Très bien aussi sur un fromage de brebis, cendré ou non, mais pas trop frais.
Prix de la bouteille départ cave : 40 € TTC. 

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