L’hebdomadaire de la profession
pour les kinésithérapeutes

La «kiné respi» sous-estimée

Sophie Conrard
Kiné actualité n° 1382 - 20/11/2014

Pratiquée par les kinésithérapeutes libéraux, la réhabilitation respiratoire est incontournable pour de nombreux patients : nourrissons souffrant de bronchiolite, patients asthmatiques ou atteints de BPCO, mucoviscidose... Vous êtes bien placés pour constater leur soulagement lorsqu’ils sortent de vos cabinets. Pourtant, on a parfois l’impression que la réhabilitation respiratoire est négligée par les pouvoirs publics. C’est le message qu’a souhaité faire passer l’Association BPCO, lors de son colloque annuel, le 12 novembre (lire p. 10) : quand verra-t-on une grande campagne nationale sur la maladie, pour informer les Français – et surtout les malades qui s’ignorent ? Quand mettra-t-on sur la table des moyens suffisants pour accueillir tous les patients qui ont besoin de réhabilitation respiratoire, sans leur imposer plusieurs mois d’attente ? Pourquoi le réentraînement à l’effort n’est-il pas systématiquement pris en charge par l’assurance maladie, alors que la HAS a donné son aval en 2007 ?

Et quand cessera-t-on de voir renaître, chaque automne, la polémique sur l’inutilité supposée de la kinésithérapie respiratoire pour les bébés atteints de bronchiolite ? Heureusement que les médecins continuent de prescrire des séances et les parents de vous faire confiance ! Pour faire taire les mauvaises langues, la solution serait de développer la recherche en pratique de ville et de publier des articles sur le sujet (lire p. 6). D’où l’intérêt pour la profession d’accéder au master...

Sauf que l’arbitrage ministériel rendu le 13 novembre reste très ambigu sur ce point (lire p. 9). Le format retenu pour les études (cinq ans) est conforme aux revendications d’une large partie de la profession, mais la première année universitaire (en Paces, Staps, Biologie...) n’étant pas comptabilisée dans le cursus, la reconnaissance au niveau master semble impossible. Mais elle est quand même créditée de 60 ECTS, valables si l’étudiant souhaite poursuivre des études. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

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