Faut-il forcer les femmes à se présenter aux élections ordinales pour parvenir à une parité entre les deux sexes dans ces instances ? Contraindre n’est jamais une solution pleinement satisfaisante. C’est pourtant ce qui se profile, avec la publication, le 2 août, d’une ordonnance visant à imposer la parité au sein des ordres des professions de santé (à tous les niveaux : départemental, régional et national). Au niveau départemental, ce texte impose un nombre égal de femmes et d’hommes au sein des conseils ordinaux, ou un écart égal en cas d’effectif impair, et prévoit l’élection de binômes paritaires. Ce sera bientôt la même chose au niveau régional et national, de nouvelles règles de parité restant à définir – sans doute à l’occasion de l’examen de la loi de santé au Sénat, à partir du 14 septembre.

Comme en politique, les femmes sont rares aux postes clés. Mais ce n’est pas (en tout cas pas seulement) parce que les hommes leur font barrage : c’est surtout parce qu’en sus de leurs obligations professionnelles et familiales, elles n’ont pas nécessairement envie d’endosser des responsabilités ordinales, comme nous l’ont expliqué deux présidentes de CNO, Pascale Mathieu et Isabelle Adenot (lire p. 10). Le moment venu, il ne sera pas simple de trouver des candidates pour composer des binômes lors des prochaines élections ! Mais la loi a le mérite d’indiquer la voie à suivre.

Homme ou femme, je vous souhaite, avec toute l’équipe de Kiné actualité, une bonne rentrée. L’automne sera riche en événements : Journée mondiale de la physiothérapie le 8 septembre, puis reprise des débats autour de la loi de santé, salon Rééduca début octobre, campagne en amont des élections aux URPS… Sans compter les projets auxquels nous travaillons pour mieux vous satisfaire.

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© D.R.