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Gardienne des coutumes ancestrales :
La Malaisie aux mille visages

L'une des deux capitales, Kuala Lumpur, avec les célèbres tours Petronas.

Damien Regis
Kiné actualité n° 1466 - 17/11/2016

Luxuriante et tropicale, la Malaisie est l'une des meilleures destinations quand l'hiver s'installe sur la France. Un pays en deux morceaux dont les paysages sont aussi contrastés que les peuples.

À l’Ouest, la péninsule de Malaisie, et à l’Est, séparés par plus de 700 kilomètres de mer, les États de Sabah et de Sarawak. Dans cet étrange pays longtemps sous le joug britannique, et dont l’histoire fut très tumultueuse tout au long du 19e siècle, s’est développée une industrie du tourisme qui permet de voyager d’un bout à l’autre du pays.

Au cœur de l’Asie du Sud-Est vit un peuple disparate composé de Chinois, de Malais, d’Indiens et d’une multitude d’ethnies comme les Baba Nyonyas, les Kadazans, les Muruts, les Kelabits ou encore les Ibans. Toutes ces petites communautés sont les gardiennes de traditions ancestrales, en particulier dans les zones rurales et montagneuses.

Les premiers habitants de Malaisie vinrent du Sud de la Chine plus de 2 000 ans avant J.-C. et le voyageur se demande parfois si certaines peuplades n’en sont pas restées à cette époque lointaine tant la civilisation semble les avoir épargnées.

Les grottes de Batu, le plus grand sanctuaire hindou hors d'Inde.

Kuala Lumpur, entre traditions et modernité
Située au confluent du fleuve Klang et du Gombak, l’un de ses affluents, la capitale Kuala Lumpur (qui signifie “confluent vaseux”) est l’une des villes les plus spectaculaires d’Asie. Temple du shopping à la vie nocturne trépidante, son développement économique prodigieux a fait bondir la population de l’agglomération à plus de huit millions d’habitants. C’est la mégapole des contrastes, avec des échoppes d’artisans dominées par les deux gigantesques tours Petronas, qui ne sont pas sans rappeler les anciennes tours jumelles du World Trade Center de New York. La vue panoramique depuis les restaurants perchés à leur sommet est véritablement à couper le souffle.

L’immeuble le plus photographié est le Sultan Abdul Samad Building, inspiré du style mauresque. Il possède un dome de cuivre et un impressionnant clocher haut de 40 mètres, appelé le “Big Ben malais”, qui a marqué la première heure de l’indépendance, en août 1957. Il faut également voir le quartier chinois (avec le temple Thean Hou), celui de Little India, les mosquées Putrajaya et Kampung Baru, le Merdeka Square, les grottes de Batu, et tant d’autres curiosités…

Dans des paysages montagneux grandioses, la Malaisie recèle de grands parcs naturels dont certains, comme le Taman Negara, seraient plus anciens que les forêts d’Amazonie. Les scientifiques estiment qu’il s’agit de la plus ancienne forêt tropicale du monde, vieille de quelque 130 millions d’années. Sur plus de 4 300 km2, elle offre un écosystème unique avec une flore (10 000 espèces de plantes) et une faune (serpents, papillons, plus de 600 espèces d’oiseaux) à nul autre pareil. Sa visite se fait avec un guide, en toute sécurité, depuis la mer d’Adaman, après une traversée en pirogue de la rivière Tembeling.

Les îles Bohey Dulang dans l'État de Sabah.

Un écosystème unique
Également dans le Nord-Ouest de la Malaisie, l’archipel des Langkawi est le paradis des touristes. Un peu trop à certaines époques de l’année. Cet ensemble de 99 îles, proche de la frontière thaïlandaise, offre des paysages saisissants de beauté. Les hautes falaises coiffées de forêts tropicales plongent directement dans la mer dont les eaux d’un bleu profond font le bonheur des plaisanciers (sur des embarcations très typiques) et des plongeurs.

Langkawi, l’île principale, offre un grand choix hôtelier et des moyens de transport pour aller d’île en île.

Ceux qui cherchent l’aventure dans les sommets s’organiseront avec leur voyagiste (c’est obligatoire et justifié) pour faire l’ascension du célèbre mont Kinabalu (4 095 m), situé dans le Sabah, la partie malaisienne de Bornéo. C’est une expérience en milieu naturel tropical qui vaut l’effort qu’elle nécessite, mais il faut la préparer.

Permis d’accès, guide, nourriture et une nuit en refuge coûtent entre 80 et 100 € pour deux.

Pas très loin, il faut voir le parc du Gunung Mulu (dans l’État du Sarawak), classé au patrimoine mondial de l’Unesco et qui culmine à 2 377 m. C’est l’un des sites les plus riches au monde en palmiers. On en compte pas moins de 109 espèces. Mais surtout, ce parc possède 295 kms de grottes karstiques explorées, dont la salle du Sarawak qui, avec ses 600 m de long et ses 80 m de hauteur, est la plus grande salle souterraine du globe. Chauves-souris et autres bestioles bizarres y pullulent.

En savoir plus

■ Pour voyager dans le Sabah et sur les côtes Nord et Est, il faut au préalable se renseigner sur le site du ministère français des Affaires étrangères.
■ Pour un séjour de moins de trois mois : passeport valable six moisencore et billet d’avion de retour
■ vaccins : tous ceux nécessaires pour les pays tropicaux (DTCP, hépatite B et A), contre la fièvre typhoïde (recommandé) et contre la rage (pour un séjour en zone rurale). 

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